Les marques de référence de la mode des 80’

Parmi les grandes marques de vêtements et de prêt-à-porter des années 80 quelques noms continuent de prospérer et de proposer en permanence des créations innovantes de la mode…

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Gucci et la mode

Fondée en 1922, la maison Gucci est d’abord un fleuron de la maroquinerie italienne… Avant que sa griffe ne s’appose à partir des années soixante sur une série de produits de luxe au glamour latin. Foulards, sacs bambou, sac à main de femme, mocassins à étriers dorés font un malheur dans la jet-set. L’enthousiasme est largement retombé lorsque, en 1989, les héritiers de Gucci cèdent l’affaire au groupe Invest Corp… Qui a bien entendu pour objectif de redresser l’affaire. La résurrection dépasse toute prévision et sert actuellement de référence aux marques anciennes qui se prennent elles aussi à rêver d’un renouveau à la Gucci. Ou plus exactement à l’art et à la manière de transmuer une griffe de luxe par essence encline à une production traditionnelle en nouvelle griffe de modeler avec toutes les diversifications transversales que cela autorise.

Le renouveau de Gucci

Gucci remis au goût du jour par le bureau de style dirigé par l’Américaine Dawn Mello. C’est sur les conseils de celle-ci, en 1994, que le PDG Domenico De Sole appelle à sa direction artistique le jeune Styliste américain Tom Ford. Originaire de Santa Fe (Texas), cet inconnu va savoir déclencher un séisme. Collections Chics et chocs, ligne de produits que s’arrachent les fashion victims… Parfums homme et femme, aménagement des boutiques ou campagnes publicitaires… Ford coordonne, identifie, homogénéise une production globale. L’exercice de style est à ce jour sans faute.

La mode selon Prada

La marque milanaise fait aujourd’hui l’objet d’un tel engouement dans la presse et auprès des jeunes générations que beaucoup, hors d’Italie, la croient née d’hier. Pourtant Prada est une maison de tradition. Proposant souliers et maroquinerie de luxe depuis 1923… Ce n’est qu’à la fin des années soixante-dix que Miuccia Prada, nièce du fondateur, y intervient. Elle lance d’abord des sacs qui tirent un parti très élégant d’un tissu imperméabilisé de technologie encore nouvelle. Suit en 1985 une ligne de souliers féminins et de sac à main. Puis un prêt-à-porter sportswear au luxe épuré, discret, mais certain. Tout en se défendant de faire de la mode, en privilégiant le sous-entendu au clinquant… Cette femme d’influence est devenue au cours des années quatre-vingt-dix une authentique styliste.

L’empire Prada

Et plus encore l’exemple probant qu’un solide patrimoine ne perdure qu’en se réévaluant. À travers une créativité en phase avec son époque, la femme que dessine Miuccia n’est pas une révolutionnaire. Ouvertement bourgeoise, elle n’est pas pour autant conventionnelle et joue avec les stéréotypes d’une classe sociale longtemps désignée à la vindicte de la mode. Ses standards ne sont ni ceux des top models ni ceux d’une provinciale. Avec un charme discret, elle feint de s’assimiler à une passante comme les autres. Comme tant de jolies bourgeoises aisées qui dévalisent ses boutiques, Miuccia Prada sait que le comble du pouvoir est de n’en jamais faire état.